Facebook bannit les deepfakes
La technologie accessible au commun des mortels a atteint un seul critique de performance. On en est arrivé au point que l’on puisse dorénavant réaliser facilement des trucages vraiment indiscernables à l’œil nu, alors qu’auparavant cela nécessitait du matériel professionnel et coûteux. Un exemple frappant et effrayant est le cas des deepfakes.
Concernant le contenu en ligne, comment être certain qu’il s’agisse de contenu réel et vérifié au lieu de fake news ? De la même manière, comment pourriez-vous différencier un casino digne de confiance (comme votre casino JackpotCity) d’un casino douteux pour jouer à votre roulette en direct? Et bien référez-vous tout simplement à nos certificats de confiance, car ceux-ci sont délivrés par des autorités indépendantes.
Le géant des réseaux sociaux Facebook est sur le point de bannir les vidéos utilisant l’intelligence artificielle (IA) dans le but de réaliser des trucages tels que les lecteurs ne peuvent les apercevoir facilement. Mais qu’en est-il des fake news en général?
Qu’est-ce qu’un deepfake?
Vous avez déjà vu des photos ou des vidéos retouchées, la plupart du temps pour en faire des parodies ou des satyres. Le trucage est généralement visible, même si son intégration reste proprement réalisée. Ceux-ci ne sont pas des deepfakes.
Un deepfake se caractérise par sa capacité à vous bluffer dans son exécution au point qu’il est non seulement très crédible, mais devient même pris pour la réalité. Si vous prenez par exemple le visage de Donald Trump et que vous l’incrustez parfaitement sur le corps d’un personnage qui tient un discours extrémiste, vous pourriez même peut-être faire penser que c’est bel et bien le président des États-Unis qui tient de tels propos! Ou alors si de la même manière vous insérez les traits du visage d’une célébrité du show business sur le corps d’une autre personne dans un contexte de sextape, alors on pourrait croire qu’une vidéo très intime de la vie de celle-ci a pu atterrir sur le net malgré elle!
Pensez alors aux conséquences que de tels montages pourraient avoir sur la vie privée, publique ou professionnelle de ces individus dont l’image a été détournée. Perte d’image, de réputation, voire même perte de voix en période électorale, et toutes les conséquences sur la politique concrète d’un pays!
Comment faire un deepfake?
En fait réaliser des trucages aussi solides et trompeurs manuellement, c’est-à-dire simplement avec des artistes qui retoucheraient une vidéo image par image, est non seulement très compliqué, mais également très coûteux en temps et en argent. L’astuce est donc d’automatiser celle-ci, pour le faire de manière rapide, crédible et bon marché. L’intelligence artificielle le permet. En effet, les ordinateurs avec les algorithmes sont désormais capables de détecter tous les traits du visage, les mimiques et les expressions afin de les coller sur un autre personnage.
D’autres exemples, pourquoi pas coller votre visage sur l’un des personnages principaux de Titanic, pendant la scène où les deux protagonistes se tiennent à la proue du bateau pour clamer à tout l’océan qu’ils sont les maîtres du monde? Vous rêvez de faire le discours d’ouverture du G8 ou de la COP25? Alors prenez la place d’un chef d’état. Ou bien présentez la nouvelle ligne de cosmétique de Kim Kardashian en quelques clics.
Avec un peu de savoir-faire informatique il est possible de créer une simple application qui permet de réaliser ces travaux de trucage incroyables.
Facebook veut agir avec fermeté
La société américaine bannit dorénavant toutes les vidéos de deepfakes, à conditions que celles-ci conservent le caractère difficilement détectable par un humain. Le but est d’empêcher surtout toute interférence de ce genre de contenu sur les prochaines élections américaines de 2020.
Ainsi, tous les montages étant eux réalisés de manière suffisamment visible auront le droit de rester sur le réseau social. Le PDG de la firme Mark Zuckerberg a réaffirmé la position de Facebook de ne pas obliger les contenus à diffuser uniquement des informations réelles ! Par exemple tout détournement visant à se moquer même des plus puissants chefs d’état gardera le droit d’exister sur la plateforme, tant que l’origine manipulée de celui-ci reste détectable par un être humain. Les récentes affaires de montage concernant la démocrate américaine Nancy Pelosi, apparaissant comme alcoolisée, ou Mark Zuckerberg lui-même ayant un discours tendancieux ne seront ainsi pas supprimées de la plateforme.
Facebook se permet ainsi de faire le nettoyage de tout contenu injustement trompeur tout en s’interdisant de jouer le rôle d’arbitre ultime de la morale ou de la vérité, car ceci pourrait générer des dérives dont la société elle-même a conscience. Néanmoins les fake news resteront pour l’instant à l’abri des sanctions de la firme.